La Liberté

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Introduction :
La notion peut-être prise, soit dans un sens populaire, soit dans un sens philosophique. Au sens populaire, la liberté c'est le pouvoir d'agir sans en être empêché . Au sens philosophique, la liberté c'est le pouvoir de commencer un acte qui n'était pas entièrement prévisible en vertu d'un pouvoir de la volonté nommé :libre-arbitre
A partir de là, deux sortes de problèmes apparaissent selon que l'on pense cette notion selon le concept populaire ou selon le concept philosophique. Le premier nous renvoie à l'absence de contraintes et à la question suivante : quelles sont les contraintes ou les obstacles qui empêchent l'homme d'être libre? Le second nous renvoie à celle d'autonomie et à cette question plus complexe : le libre-arbitre est-il une illusion de la conscience humaine?

I ) Quels obstacles faut-il surmonter pour être libre?( repère absolu/relatif )

A) L'Indépendance absolue .
Si l'on définit la liberté comme le pouvoir de faire ce que l'on veut, on est renvoyé soit à Dieu, soit à l'homme solitaire, soit au tyran. Or, ce n'est ni de la liberté divine, ni de la liberté naturelle de l'homme solitaire, ni de la liberté du tyran que l'homme veut jouir.
La première est impossible ; la seconde nie ce qu'il est : un être conscient doué de raison qui vit en société et cherche les moyens de s‘accomplir en elle ; la troisième confond la liberté avec le caprice. Est capricieux, celui qui n'accepte pas d'être contrarié dans le moindre de ses désirs.
La liberté, définie comme absence de toute contrainte ne semble pas convenir à la condition humaine. Cette définition est, cependant utile; car, elle permet justement de réfléchir aux principaux obstacles qui s'opposent à l'indépendance de l'homme. Ce qui empêche l'homme de faire ce qu'il veut c'est :
- sa dépendance à l'égard de la nature
- sa dépendance à l'égard de la violence d'un autre homme qui le domine par la force
-sa dépendance à l'égard de ses désirs ou de ses passions.
Comment l'homme peut-il se libérer de cette triple dépendance?

B) L'indépendance relative de l'homme.
1°) Pour être libre à l'égard de la nature
l'homme doit savoir se servir des forces de la nature, soit pour éviter d'en subir les effets, soit pour les mettre au service de ses projets. Ce qui suppose qu'il connaisse comment se produisent les phénomènes naturels et qu'il sache faire de cette connaissance une application en vue de la satisfaction de ses besoins. Les deux activités que sont la science et la technique, sont les deux instruments de sa libération à l'égard du milieu physique naturel ; car plus il connaît , plus efficace est son champ d'action par ex : la génétique et la manipulation des gènes responsables de maladies jusque-là tenues pour fatales.)

2°) Pour ne pas être l'esclave d'un autre homme
il faut que les rapports entre les hommes soient réglés par des lois qui les empêchent de se porter mutuellement tort. La loi garantit aux hommes qui vivent ensemble, les mêmes droits et leur impose les mêmes obligations ; bref, elle les égalise et rend possible leur coexistence pacifique. Sous le régime des lois, les individus jouissent,certes, d'une liberté restreinte mais réelle et compatible avec celle des autres. Mais, l'homme ne peut pas seulement se contenter de jouir tranquillement des droits autorisés par les lois. L'histoire des hommes montre que l'oppression des peuples, par un pouvoir politique qui ne reconnaît pas les droits naturels de l'Homme, est de moins en moins tolérable ,dans tous les pays du monde. Par conséquent, un Etat de droit doit garantir à chacun, la protection des droits fondamentaux ou droits naturels de l'Homme.(CF cours sur la Société et l'Etat)

3°)Pour être libre à l'égard de ses désirs
il faut apprendre à les discipliner ; car, l'homme emporté par l'élan de ses désirs ou la puissance de ses passions, n' est pas libre, incapable qu'il est de conduire sa vie et de maîtriser sa destinée.
a) la solution d'EPICURE(-341/-270
Selon EPICURE, il faut se suffire à soi-même en sachant distinguer :
- les désirs naturels et nécessaires
- les désirs naturels et non-nécessaires
- les désirs vides, ni naturels, ni nécessaires
Les désirs vides laissent l'âme vide; il faut y renoncer. Ils ont leur origine dans une opinion unanime mais fausse qu'ils sont essentiels au bonheur : gloire, richesse, pouvoir, immortalité (de ces désirs le tyran en est gonflé)
Il faut, par contre, toujours pouvoir satisfaire les désirs naturels et nécessaires qui assurent la vie, la tranquillité du corps et la sérénité de l'âme (manger, boire, dormir, se loger, se vêtir, avoir des amis, rire et philosopher). Pour les désirs naturels et non nécessaires, un calcul est indispensable, il suffit de voir si en leur donnant satisfaction ou en la leur refusant, ils nous troubleront ou non. La liberté passe par une limitation des désirs et cette limitation suppose une claire connaissance de ce qu'il faut vouloir ou ne pas vouloir : c'est ce que l'on nomme sagesse (cf EPICURE, Lettre à Ménécée).

b) la solution stoïcienne
Selon le philosophe EPICTETE, qui se rattache à l‘école stoïcienne, fondée par Zénon à Athènes à la fin du 4ème siècle, la liberté est un pouvoir de se détacher intérieurement de tout ce qui ne nous appartient pas, pour ne s'attacher qu'à ce qui nous appartient. Je suis esclave, si je m'attache à ce qui ne dépend pas de moi. Car, ce qui ne dépend pas de moi, peut m'être, à tout moment enlevé : ma situation sociale,les opinions que les autres ont de moi, mes biens, mes proches, les membres de mon corps, ma vie elle-même. Mais, qu'est-ce qui nous appartient en propre? Nous appartiennent, trois actes de l‘âme : juger, désirer, vouloir. Autrement dit, nous avons un pouvoir absolu sur nos propres pensées et il appartient, à chacun, de bien ou mal juger, désirer, vouloir.
Bien juger, c'est voir les choses telles qu'elles sont, objectivement, sans ajouter un jugement de valeur subjectif.
Bien désirer, c'est désirer que tout ce qui arrive dans le monde, arrive non pas comme je le désirerais mais comme cela arrive.
Bien vouloir, c'est vouloir le BIEN, fuir le MAL et tenir tout ce qui n'est ni BIEN ni MAL comme indifférent .( la vie, la mort, la richesse, la pauvreté ,la santé ,la maladie etc...)
Une telle attitude, qui semble pour nous si éloignée de notre mentalité, a pour fondement deux idées maîtresses du Stoïcisme :
1) L'univers est l'œuvre d'un Etre intelligent qu'ils appellent soit Zeus, soit Raison, soit Feu-artiste. Ce Dieu n'est pas extérieur à son œuvre qui est la nature universelle, mais il lui est intérieur. Les minéraux, les végétaux, les animaux et les hommes forment les diverses parties d'une même œuvre ,unifiée par la Raison divine qui la parcourt.
2) Ce Dieu Raison a donné aux hommes une parcelle de sa propre Raison . Pour un homme vivre, c'est vivre conformément à la raison qui est en lui et qui est identique à la Raison divine qui organise le monde selon un principe immuable. Le seul devoir de l'homme c'est de ne rien faire qui soit contre la raison.
Transition
Qu'est-ce qu'être libre pour un homme?
C'est non pas pouvoir faire tout ce qu'il veut; car, la liberté humaine est toujours relative à des conditions indépassables; mais, c'est faire reculer certaines limites à son pouvoir d'agir : limites naturelles, violence des rapports humains, tyrannie des désirs et des passions .La liberté peut donc être physique, politique, philosophique .
Mais, à partir du moment où on se pose la question suivante : « la volonté de l'homme, est-elle ou n'est-elle pas libre? » La liberté devient un problème difficile et compliqué

I) Liberté et autonomie.

A ) Les données du problème
Sous l'influence des débats religieux sur la question de savoir si Dieu a créé l'homme libre ou « serf » la problématique de la liberté de la volonté tombe dans le domaine de la philosophie.
(repère : nécessité/ possibilité/contingence)
Est nécessaire : ce qui ne peut pas ne pas être ou ne pas arriver et ne peut pas être ou ne pas arriver autrement.
Est contingent : ce qui peut être ou ne pas être,donc qui n'est pas nécessaire ou ce qui aurait pu avoir lieu ou ne pas avoir lieu ou bien avoir lieu de façon différente.
Est possible :ce qui n'étant pas contradictoire, peut être .
Classiquement, on oppose la liberté de la volonté au déterminisme de la nature. La liberté, c'est le pouvoir de la volonté de se déterminer elle-même à agir, indépendamment de toute cause extérieure. Elle est donc un pouvoir de commencer une série de conséquences par une décision spontanée qui ne résulte d'aucune cause précédente. A la causalité libre de la volonté est opposée la causalité naturelle selon laquelle tout ce qui arrive suppose un état antérieur dont il résulte nécessairement d'après une loi. Le déterminisme c'est donc l'idée, admise dans toute démarche scientifique que : tous les phénomènes qui se produisent dans la nature, ont une cause et sont soumis à des lois.
Affirmer que l'homme est libre, c'est affirmer qu'il n'est pas soumis à la nécessité de la nature , que ses actes sont contingents et qu'il est, dans la nature, « une exception. » Or, comme tous les phénomènes de la nature, les actions que les hommes font, se trouvent déterminées dans le temps, par des causes antécédentes. Il devient alors difficile, voire impossible de prouver que la volonté pourrait commencer une action qui n'était pas entièrement prévisible.

B) Le libre-arbitre est-il une illusion de la conscience?

1) DESCARTES 1596-1650 (Lettre au père Mesland)
Descartes n'a guère varié dans sa conception de la liberté. Dieu a créé l'homme libre et sa liberté n'a pas à être démontrée; car, elle s'éprouve dans « un sentiment vif interne »qui ne peut être mis en doute (« la liberté de notre volonté se connaît sans preuve, par la seule expérience que nous en avons » Principes I,39 )
De plus, elle est en l'homme la signature de son créateur parce que son pouvoir est véritablement infini.
Il écrit dans la quatrième de ses Méditations Métaphysiques « il n'y a que la seule volonté que j'expérimente en moi être si grande, que je ne conçois point l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue : en sorte que c'est elle principalement qui me fait connaître que je porte l'image et la ressemblance de Dieu » .
La liberté de la volonté est donc absolue ; car, elle a non seulement le pouvoir de résister aux mobiles sensibles mais elle a, aussi, le pouvoir d'agir contre les motifs de la raison.
On entend par « mobiles sensibles »  l'action des instincts, des passions, des désirs qui sont quelque chose d'intérieur et de psychique comme la volonté mais qui appartiennent à une spontanéité irréfléchie. On parle de mobiles sensibles quand cette spontanéité naturelle contraint la volonté en l'emportant dans son propre mouvement; par exemple lorsque nous avons peur et que nous prenons la fuite. Tandis qu'une résistance courageuse au danger prouve l'empire de notre volonté sur les mouvements désordonnés de notre corps.
On entend par « motifs » les déterminations rationnelles que la volonté compare dans sa délibération.
DESCARTES, qui reconnaît chez l'homme un pouvoir absolu de choisir est amené à distinguer plusieurs degrés dans l'exercice de ce pouvoir.
1)Le plus bas degré est nommé « liberté d'indifférence »,
2)le second degré est la capacité de l'esprit à suspendre son jugement,
3)le dernier degré c'est l'acte rationnel volontaire.
Concrètement, cela signifie que lorsque je manque de raisons d‘agir, je choisis dans l'indifférence, ou au hasard au risque de regretter mon choix. Tandis que, lorsque je connais les raisons de mon choix, j‘en assume les conséquences, même si, je peux toujours me tromper. Ce qui conduit DESCARTES à penser que seul, celui qui agit en tenant compte dans ses décisions, des connaissances acquises de la situation concrète dans laquelle il est engagé, est vraiment libre.

2)Le « libre-arbitre : une prétention intenable selon NIETZSCHE
Peut-on se fier au sentiment intérieur de notre liberté que DESCARTES jugeait infaillible? Car on peut se sentir libre sans l'être, par ignorance de forces qui, en fait, nous dirigent à notre insu. Ce soupçon, SPINOZA l'avait formulé comme une objection contre l'affirmation cartésienne d'une volonté libre, NIETZSCHE le formule à son tour, dans ce court texte où il dit, pour l'essentiel que le libre-arbitre est une invention qui repose sur deux idées contestables et discutables
1°)que l'indépendance est l'état ordinaire de l'homme
2°)que sa dépendance est occasionnelle et se fait connaître par un sentiment conscient qui contredit son sentiment habituel d'indépendance.
Or, comme il le suggère lui-même, l'inverse n'est-il pas plus plausible ? Ce sentiment d'être libre ne naîtrait-il pas plutôt d'une longue habitude à ne pas sentir les liens multiples qui forment l' état habituel de dépendance qui est le nôtre? Nous devrions alors inverser notre manière courante de raisonner et admettre plutôt ceci : nous vivons le plus souvent dans un état de dépendance dont nous nous sommes habitués et que nous ne ressentons plus comme tel. Nous nous croyons alors doté d'une volonté libre qui, de temps en temps, perdrait sa liberté, comme lorsque nous éprouvons une grande passion ou un désir intense auquel nous ne parvenons plus à résister. On se croit libre aussi longtemps qu'on ne sent pas de contradiction entre un état exceptionnel de dépendance et un état ordinaire de dépendance. L'homme n'est pas plus libre pour autant.
« Aussi longtemps que nous ne nous sentons pas dépendre de quelqu' un ou de quelque chose, nous nous estimons indépendants : sophisme qui montre combien l'homme est orgueilleux et despotique. Car il admet ainsi qu'en toutes circonstances il remarquerait et reconnaîtrait sa dépendance dès qu'il la subirait - son postulat étant qu'il vit habituellement dans l'indépendance et qu'il éprouverait aussitôt une contradiction dans ses sentiments s'il venait exceptionnellement à la perdre.
Mais si l'inverse était vrai, s'il était vrai que l'homme vit constamment dans une dépendance multiforme, mais s'estime libre quand il cesse de sentir la pression de ses chaînes du fait d'une longue accoutumance? S'il souffre encore, ce n'est plus que de ses chaînes nouvelles : le « libre-arbitre » ne veut proprement rien dire d'autre que ne pas sentir ses nouvelles chaînes » NIETZSCHE , Humain trop humain II §10

C) L'autonomie de la volonté ou La liberté comme postulat de la raison pratique (KANT 1724-1804)
( ce titre un peu compliqué veut simplement dire que la conduite morale de l'homme n'aurait pas de sens si l'on n'admettait pas qu'il est libre.)
La liberté n'apparaît jamais dans le champ de l'expérience ou dans le monde. Dans le monde, aucun phénomène ne peut se produire sans qu'il y ait une cause qui le précède dans le temps; et l'action humaine ne saurait échapper à cette règle. Pourtant, il faut postuler qu'une action peut être, en même temps, à la fois nécessaire selon un certain point de vue et contingente selon un autre point de vue si l'on veut que la morale ait un sens pour la vie humaine.
Un mensonge peut s'expliquer exactement comme un phénomène de la nature, par ex : l'apparition, dans le ciel, d'un arc-en-ciel. Il appartient à la raison du physicien de démêler les causes et les lois qui en expliquent l'apparition nécessaire toutes les fois que les mêmes conditions se trouvent réunies. De même qu'il appartient aux sciences humaines que sont la psychologie et la sociologie, de déterminer les mobiles conscients et inconscients qui ont motivé un mensonge.
Pourtant, si l'on n'admet pas qu'un homme qui a menti, aurait dû ne pas mentir et qu'il l'aurait pu s'il l'avait voulu, on ne pourrait ni le tenir pour responsable de son mensonge, ni l'en blâmer. Or, on le blâme d'avoir menti. Un mensonge n'est donc pas au menteur comme une pomme est à un pommier. C'est pourquoi, pour justifier ce blâme, KANT est amené à distinguer en l'homme son caractère empirique, c'est-à-dire l'ensemble de ce qui peut naturellement le déterminer et son caractère intelligible, c'est-à-dire son aspect rationnel qui le place au-dessus de l'ordre des simples choses de la nature.
Parce que l'homme est doué de raison et que cette raison est pratique (elle a une influence directe et complète sur sa volonté ), elle révèle à chaque homme ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire. Dire la vérité est un devoir qui est commandé par notre raison. Lorsque la volonté se soumet aux commandements que lui révèle la raison pratique, l'homme s'arrache entièrement au cours du monde et devient autonome; puisque qu'il obéit à une contrainte qu'il s'impose à lui-même en tant qu'il est raisonnable (il est donc faux de penser qu'une volonté contrainte n'est pas libre; c‘est l‘inverse qui est vrai; à condition de préciser que cette contrainte est librement choisie).
Obéir à l‘obligation de ne pas mentir, c‘est s‘imposer une contrainte qu‘on nomme « devoir »; mais, s‘imposer à soi-même une contrainte c‘est être, comme l‘étymologie l‘enseigne, auto-nome, c‘est à dire : qui se prescrit à lui-même sa loi).
Selon KANT, ce qui prouve que l'homme est libre, c'est sa capacité à agir moralement par respect des lois inconditionnelles dictées par sa raison. Ces lois qui commandent sans condition, KANT les nomme « impératifs catégoriques »
La volonté peut désobéir aux impératifs catégoriques ce qui suppose qu'elle est libre de choisir; mais, ce faisant elle choisit d'être déterminée par des mobiles sensibles naturels qui l'aliènent. La liberté est donc pour Kant, la liberté morale qui est autonomie.

Conclusion :
Au terme de ce cours, il apparaît que la liberté est d'abord une lutte pour surmonter les obstacles qui contraignent les hommes. Plus qu'un état, elle est une conquête (je ne suis pas libre mais je me libère) :
- conquête d'une plus grande indépendance à l'égard du milieu physique grâce au progrès de la science et de la technique.
- conquête lente, à travers l'histoire, de la reconnaissance d'une égale dignité de chaque être
humain et d'une égale jouissance de droits universels qui limitent la puissance de l'Etat.
- conquête encore plus difficile de soi-même dans l'effort de sagesse.
Sous l'influence de la religion, les philosophes s'interrogent sur l'existence d'un libre-arbitre humain. DESCARTES , par exemple, affirme la liberté de la volonté de l'homme comme une évidence qui n‘est pas à démontrer. Mais, des penseurs comme NIETSZCHE ou des savants comme FREUD dénoncent comme illusoire cette liberté de la volonté. Plus prudent, Kant considère que la conduite morale de l'homme, nous force à admettre qu'il est libre d'un certain point de vue.

 

 

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